Attendre encore un peu …

Il s’agit aujourd’hui d’attendre encore un peu …

L’attente du bus, l’attente de résultats, l’attente amoureuse, l’attente anxieuse, l’attente de la veille de Noël, l’attente du retour à la vie normale, l’attente exaltée, et tous ces petits et grands moments d’attente, chacun unique et en même temps commun, presque banal.

Nous sommes traversés par tant d’émotions différentes pour une même (non) action. Là où notre corps se met en veille, où les muscles se maintiennent dans une immobilité prête à bondir ou à se cacher, les ressentis sont plutôt amplifiés malgré leur apparente discrétion.

Parce que nous ne pouvons agir immédiatement, nous pouvons enfin nous recentrer sur notre monde interne, dont les émotions font parties intégrantes.

De l’impatience à la colère, de l’envie au désir, de l’anxiété à la peur, de la sérénité à l’exaltation : le panel est large et riche en subtilité. C’est d’ailleurs ce qui explique qu’un individu ne vivra pas de la même manière le même événement que son voisin. Le vécu sera différent mais pas forcément “mieux” ou “moins bien”, juste différent.

L’attente génératrice d’émotions peut aussi être source de “temps calme”. Ce qu’on utilise souvent pour les enfants peut être retrouvé à l’âge adulte, même si nous l’oublions parfois ! “L’ennui ferait grandir”, peut-être tout simplement car il nous oblige à faire le point à l’intérieur de soi et de trouver des pépites de ressources : s’écouter, se ressentir, se rapprocher de soi, s’accompagner, se prendre par la main.

Ces moments d’apaisement et de disponibilité peuvent ensuite ouvrir la voie à une stimulation de l’imaginaire et pourquoi pas à une production créatrice, qui ne demandera qu’à se manifester dans le réel avec un peu d’huile de coude au moment opportun.

Le potentiel de l’attente se décuple alors pour devenir un allié et non un “temps mort” dont on ne sait que faire, qui nous gêne et nous fait “perdre notre temps”. Utilisé en conscience et à bon escient, cela nous permet aussi de découvrir de nouvelles facettes de nous-même dans nos pensées, nos façons de réfléchir, de créer, d’aimer, de choisir.

Plutôt prometteur non ?! Chérissons ces moments de ressourcement et ne les méprisons pas comme bien souvent nous nous laissons mener dans le flot ambiant du “tout immédiat”.

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