Le mouvement et l’esprit

yoga - mouvementPourquoi faire du sport ? Pourquoi sortir de son canapé quand la télé nous tend les bras et qu’une multitude de choses parait plus important, plus urgente, plus bénéfique.

Et pourquoi faire du sport a s’en tordre les muscles, jusqu’à ce que les articulations craquent comme une simple brindille sèche et fibreuse ? Pourquoi se contrôler jusqu’à se torturer pour calculer sa dépense énergétique et coller à une image qui ne correspond pas à ce que nous sommes ?

Dans tous les cas, pourquoi lutter contre nos prédispositions instinctives ? Pourquoi s’obliger et se contenter d’une activité qui ne nous procure ni plaisir, ni sérénité, ni apaisement ?

Peut-être pour se punir, pour se faire aimer, pour s’aimer, pour éviter les pensées gênantes, pour s’extraire de angoisses du quotidien. Est ce que cela marche ? Peut être sur le court terme mais certainement pas longtemps. La preuve : c’est un cercle auto engendré qui ne s’arrête pas pour la simple et bonne raison qu’il n’est ni repu ni satisfait et encore moins contenté.

Trouver un équilibre, comme dans tout, consiste dans un premier temps à se rapprocher de nos sensations tant corporelles (musculaires, osseuses, articulaires, dermiques, etc.) que psychiques (douleur, plaisir, dégoût, peur, colère, etc.).

Est-ce que ce que je fais (ou ce que je ne fais pas) me convient dans l’immédiat, après coup et dans le long terme ? Qu’est-ce que cela génère comme sensations, émotions, conséquences, impacts ?

Si cela ne convient pas, il ne reste plus qu’une solution : tester d’autres choses jusqu’à trouver la bonne ! Parce que chacun est différent dans ses besoins, dans ses aspirations, dans ses préférences, dans ses forces et faiblesses, chacun trouvera par lui même à travers l’expérimentation ce qui lui convient le mieux. Un des indicateurs infaillibles sera le plaisir retiré de l’activité car c’est bien ce dernier qui provoquera un cercle vertueux et nourrira la pratique de la dite activité et permettra à celle-ci de se maintenir dans le temps (et pas uniquement pendant 3 jours, max une semaine).

yoga - mouvement 2Nous savons tous que l’obligation ou l’interdiction de telle ou telle chose parce qu’elle est soit disant mauvaise pour soi et sa santé n’a pas de très bon résultat qu’il s’agisse de régime alimentaire ou d’hygiène de vie.

Et puis le bonus, c’est qu’en testant de nouvelles choses, vous découvrirez que vous êtes capable de choses que vous ne soupçonniez même pas. Et vous risquez même d’être fier de vous ! Mais rassurez vous, ce n’est pas grave. C’est même plutôt excitant !

Cette publication a un commentaire

  1. Contente de vous lire de nouveau car vos articles sont toujours très intéressant 🙂

    Tout comme vous, j’ai la certitude que nos corps et nos esprits sont intimement liés. Avec ma profession (professeur de gymnastique douce) j’ai observé mes élèves durant plusieurs années: ceux qui venaient “se faire du bien” tout en acceptant leurs limites physiques et psychiques, retiraient un bénéfice bien supérieur à ceux qui étaient là “en se forçant un peu”…
    En latin, “Mens sana in corpore sano” = un esprit sain dans un corps sain nous dit le latin: l’un et l’autre sont indissociables. Et chacun de nous peut adapter cette notion à tous les domaines de sa vie, sans pour autant travailler le corps et l’esprit avec violence… en douceur, on va toujours beaucoup plus loin!

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