Quand la grisaille nous gagne ?

Quand la grisaille revient, il est temps de rappeler nos plus belles ressources pour ne pas se laisser emporter par la danse du vent, de la pluie et de l’humidité. Une dépression saisonnière-like en plein mois de Juin, c’est possible ? Votre état intérieur est peut être marqué par les fluctuations de la météo et si vous remettez votre stabilité émotionnelle à Mété*France, elle risque de faire des hauts et des bas digne des plus impressionnantes montagnes russes.

Alors comment trouver son soleil intérieur, celui qui réchauffera nos entrailles et fera vibrer nos petits cœurs ?

En terme plus psychologique, on pourrait parler de sécurité affective, de résilience, de fonctionnement optimiste, de confiance en soi ou encore de capacité à se réjouir, d’élan vital, d’accès à l’élaboration de projets, voire de connexion à plus grand que soi. Toutes ces choses pouvant être autant de rayons de notre soleil intérieur.

Une des bases qui me paraît importantes est celle de notre capacité à regarder ce qui est déjà présent autour de nous. Nous pouvons avoir tendance à se focaliser sur ce qui ne va pas, sur ce qui manque, sur ce qui a été blessé, sur ce pourquoi on n’a décréter qu’on ne pouvait pas être heureux aujourd’hui.

C’est tout à fait humain, je dirais même neuronal puisque notre cerveau va avoir tendance à faire effet loupe sur le négatif. Il le fait pourtant avec les meilleures intentions du monde : garder en mémoire le négatif pour faire en sorte d’éviter que cela se reproduise. Néanmoins, il a besoin d’un petit coup de ménage de temps en temps, un petit reset, une petite mise à jour, appeler le comme vous voulez mais l’idée étant de réaligner la réalité présente à nos croyances parfois désuètes.

Inviter sa tête à se décentrer de ce qui obscurcit notre paysage intérieur (à défaut de celui du ciel au dessus de nos têtes), permettra de lui montrer une autre voie possible, plus lumineuse et potentiellement plus réconfortante que la pluie sur nos fenêtres. De quoi puis-je me réjouir aujourd’hui (quelque chose que j’ai pensé, que j’ai fait, que j’ai imaginé, que j’ai senti dont je peux être fier) ? De quels privilèges je bénéficie aujourd’hui (soyons en d’autant plus reconnaissant au vu de l’actualité qui nous rappelle que nous n’avons pas tous les mêmes) ? De quels moyens concrets et/ou abstraits je dispose déjà aujourd’hui pour avancer sur mon chemin personnel (imagination, activité, confort matériel, accompagnement amical, professionnel, familial, etc.) ?

A ce stade et équipé de toutes ces ressources mises à jour, on peut s’autoriser à faire un petit détour par ce qui nous pesait, ce qui nous faisait croire que la grisaille s’immisçait sous notre peau et au plus profond de nos pensées, voire même ce qui persiste à nous coller comme une vieille mue qui peinerait à se détacher.

Alors, le tour de force arrive : comment peut-on utiliser ces ressources au profit du traitement de ces bagages devenues trop lourds, trop vieux, trop encombrants ? Comment rallumer la lumière dans la pièce qui paraît si sombre ? Comment utiliser ce dont je dispose déjà aujourd’hui pour illuminer mes journées pluvieuses ?

Des fois, il suffira de se rendre compte que ce dont je dispose aujourd’hui vient tout simplement rendre inopérant les vieilles croyances qui ne « tiennent » plus dans leur cohérence et leur logique. On les invitera alors gentiment à débarrasser le plancher, tout en prenant le temps de les remercier pour toutes ces années où elles ont été à notre service, dans la conviction la plus profonde que c’était la meilleure solution de vivre notre vie. Bienveillance est ici maitre mot. Même les pires comportements sont d’abord là pour tenter de nous aider, de nous protéger, de nous reconnaître comme existant même parfois et ce, peu importe l’inadaptation à la réalité qu’elles peuvent représenter. Sans remerciement, ces vieilles croyances, qui ont mis tant d’huile de coude à la tâche de prendre soin de nous, pourraient se sentir délaissées et tentées de revenir, attendant le moment où nous serons « relâchés ».

Parfois, il va falloir être plus créatif et réellement activer une de nos ressources pour faire avancer le schmilblick, voire apaiser la douleur encapsulée parfois depuis de longues années.

Cela peut passer bien évidement par solliciter de l’aide extérieure (un contact amical, une interaction bienveillante avec un personne significative, une démarche de prise en charge psychologique, un petit message à votre thérapeute pour sentir son soutien, etc.).

Faire le deuil (physique ou symbolique) est parfois nécessaire, revisiter cette nostalgie en conscience et en gardant son ancrage au présent peut y aider. Trouver des rituels pour se connecter à la partie nourrissante de la relation perdue est aussi une belle façon de leur rendre hommage tout en continuant d’honorer la vie qui nous traverse. Rappeler à la maison les morceaux de soi-même qu’on a laissé partir en même temps que le lien est primordiale pour ne pas errer avec une partie de soi manquante et louper l’occasion de mener sa vie de manière la plus pleine, rayonnante et épanouie possible.

Avec ces quelques pistes, je vous souhaite une bonne semaine de grisaille espiègle et de brume rieuse.

Ressortez (temporairement) les plaids, les thés au coin du feu, les pyjamas duveteux et cocoonez-vous une dernière fois avant l’éclosion de l’été qui n’attend qu’à rayonner dans ce monde qui se reconstruit en douceur.

Bonjour !
Ravi de vous rencontrer.

Inscrivez vous pour recevoir les derniers articles et actualité du Jardin du Psy et de L'Espace de l'Être directement dans votre boîte mail.

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Cet article a 2 commentaires

  1. lhullier

    cela me touche beaucoup
    continuez d’écrire cela m’ apporte de la joie qui vient de loin du passé

Répondre à lhullier Annuler la réponse