Avancer, même dans la pénombre…

Life-of-Pix-free-stock-photos-wild-Ciderhill-flowers-Doug-RobichaudL’espoir, l’avenir, la réussite, l’amour, le désir…

Ces valeurs qui nous transportent, que l’on voit incarnées dans ces films qu’on aimerait réels.

Et quand revient le quotidien, le jour qui se lève et l’obscurité de la salle qui se dissipe, la retombée est brutale.

 

Comment faire confiance à un futur clément quand le présent est rempli d’embuches ? Comment se projeter dans un avenir stable quand le maintenant est si imprévisible qu’on se sent tiré de tous côtés telle une marionnette ?

 

108HChercher au plus profond de nous la foi, à défaut d’autres mots, que le monde n’est pas que folie et que l’on peut trouver en nous les graines de l’innovation dans la sécurité. Là, nous pouvons nous installer dans un endroit où ce qui est à venir est envisageable ou du moins possible sans risques majeurs insoutenables.

 

Ce qui n’est pas encore arrivé ne peut être vu avant d’être visible, mais la perception que nous en avons peut être empreinte d’angoisse ou de confiance. Là est la différence.

 

Faire preuve de créativité nous aide à nous lancer là où la confiance apparaît fragile. Cette société qui prône de plus en plus l’individualisme ne favorise pas, paradoxalement, la prise de risque. Là où il est rassurant de rester conforme, l’originalité et l’audace ne sont pas toujours récompensées à leur juste valeur. En se décalant un peu de ce que l’on connaît pour se rapprocher de ce que l’on souhaite, on se met quelque peu en danger mais c’est par cette voie que nous nous nourrissons le mieux.

Le travail d’équilibriste consiste donc à se lancer sur le fil tout en s’assurant que le filet est en place. Audacieux ne veut pas dire insouciant et original n’est pas forcément synonyme de marginal. Il serait temps d’intégrer l’expression de la singularité dans la normalité et d’assumer nos désirs pour enfin leur permettre d’advenir.

Cette publication a un commentaire

  1. phillipe

    Encore un très beau texte mais plus empreint au doute.

    Parfois au printemps de sa vie, nous voulons croquer celle-ci, découvrir les limites du monde et parfois du nôtre, profitez de chaque instant et de notre indépendance (toute relative restera-t-elle…). Cependant la jeunesse est un état transitoire nécessaire à l’épanouissement de l’individu car terrain d’expérience. Mais qu’est-ce que nous souhaitons si ce n’est là normalité dans laquelle s’intégrera notre originalité? Ne somme nous pas tous originaux dans un monde normé?

    L’expérience de vie est riche, car elle offre chaque jour une nouvelle chance de faire de l’imprévu une richesse supplémentaire. C’est toute une philosophie.

    Je me souviens d’un de vos précédents posts ou vous disiez que l’on se laisse parfois malmener par les éléments. N’est ce pas la quintessence même de l’existence? Mais ne sommes nous pas aussi parfois acteurs de ces événements ?

    Enfin ce n’est pas nécessairement être insouciant que d’avancer sans filet, c’est parfois une question de survie et de progrès, mais tout le monde n’as t’il pas besoin de sécurité?

    Chacun agit non seulement sous une contrainte extérieure, mais aussi d’après une nécessité intérieure.

    Au plaisir de vous relire prochainement,

    Phillipe

Répondre à phillipe Annuler la réponse