Le maquillage : masque ou révélateur ?

maquillageAttribut féminin par excellence, le maquillage peut prendre différentes formes mais aussi différentes significations. Entre celui que l’on choisit pour la vie de tous les jours, celui des grands soirs ou celui que l’on aimerait avoir sans oser l’adopter (soit disant parce qu’il ne nous irait pas), nous avons le choix.

Sous les pinceaux, le visage peut devenir une toile blanche où la créativité peut se déployer tant dans sa simplicité, sa sophistication que dans son aplomb et sa complexité. Jouer avec les nuances de couleurs et de textures permet aussi de jouer sur nos émotions et sur celles des autres. Nous pouvons alors incarner Vénus ou s’imaginer dominer le monde du haut de notre regard de biche.

Mais parfois le maquillage devient lourd et opaque. Et lorsque le soir tombe, la peau nue délivre ou déprécie, soulage ou assombrie.

En quête de vérité, nous pouvons retrouver notre unité et notre identité dissimulées sous le camouflage. Quand « les masques tombent », nous ne pouvons nous dérober à la rencontre avec Soi sans fioriture. C’est parfois avec joie et/ou avec peur que nous nous y confrontons pour mieux se connaître et s’accepter.

A la recherche de notre féminité, nous faisons des essais, nous y prenons goût et nous aimons la force que cet apparat apporte. Et nous commençons à nous amuser avec, faisant ainsi rentrer le jeu dans la danse.

Lorsque notre apparence et les questions d’image et de représentation deviennent prioritaires dans nos préoccupations, il peut devenir difficile de rester connecté à Soi. Engloutie, étouffée, enfouie sous cette couverture (de magazine ?), la peau ne respire plus et l’esprit n’est plus disponible pour d’autres expériences. Comme si la surface de maquillage ne ferait qu’épaissir l’écorce qui nous entoure. Tout en nous protégeant de la rencontre authentique avec l’autre et/ou avec nous-même, cette façade peut à terme nous enfermer dans des murs de plus en plus hauts. Isolée et seule, nous nous retrouvons avec nos pinceaux dans les mains et ne savons plus vraiment qui est réelle : celle qui parait blushée et pomponnée ou celle qui se montre dans sa simplicité la plus pure ?

Se demander de quoi nous nous protégeons par ce vernis peut aider à se détacher en partie d’un trop plein d’attention pour notre image.

Un peu mais pas trop, tout est dans la mesure !

Souvent se cachent des besoins de se sentir aimée, d’être reconnue et/ou d’être désirable et désirante. La solidité de notre confiance et estime de soi peut aussi s’y exprimer tout comme l’acceptation et la conviction de la valeur de notre identité dans sa plus simple expression.

Faire un petit historique de sa « pratique cosmétique » peut aussi aider à penser : A quel âge ai-je commencé à me maquiller ? Quels événements y étaient liés ? A quoi ressemblait votre maquillage ? Comment a-t-il évolué ? Y a-t-il des périodes où je ne me maquillais plus ? Quels événements peuvent y être rattachés ? Qu’est ce qui a provoqué la reprise de ma « pratique cosmétique » ? Pour chaque période, dans quel état émotionnel étais-je ? La modification de mon maquillage a-t-elle provoqué des changements émotionnels ? Et aujourd’hui, de quoi ai-je envie ? Qu’est ce que je recherche à travers le maquillage ? Quel est le but poursuivi ? Comment je me sens une fois maquillée ? Et une fois démaquillée ?

Et vous ?

Comment percevez-vous le maquillage et son utilité ? Avez-vous réfléchi à votre « pratique cosmétique » et à son évolution ? Quels ont été vos observations et vos constats à la suite de la réalisation de l’historique de votre « pratique cosmétique » ?

Cette publication a un commentaire

  1. Le maquillage évolue au fil de la vie… A certaines périodes, j’ai ressenti parfois le besoin de ne plus ou très peu me maquiller. Comme pour me retrouver “face à moi même”. Je pense qu’il est très important de nous sentir beau ou belle, à visage découvert, quelques soit notre âge. S’aimer et s’estimer “comme on est au dedans et au dehors”.
    J’ai 54 ans et j’avoue que je maquille moins qu’il y à quelques années. J’achète peu de produits et ma peau ne s’en porte pas plus mal! Depuis quelques mois, je ne maquille plus… les cheveux. j’ai arrêté la coloration chimique et décidé de laisser venir mes cheveux blancs: c’est moi aussi. Et pour être honnête j’ai eu malgré tout recours à une coloration fugace récemment pour un entretien de recrutement: j’ai eu le poste mais je ne veux plus “mentir” sur mon image.
    C’est décidé, j’assume et je m’assume comme je suis.

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