Là où l’on se lie…

Life-of-Pix-free-stock-photos-landscape-Boy-bike-sky-Andreas-WinterIl existe un endroit où le lien ne peut se tisser. Un endroit où personne ne peut vous atteindre.

Jardin secret ? Frontière entre soi et l’autre ? Tant qu’elle nous protège de l’intrusion et de l’envahissement de l’autre, elle conserve sa fonction de gardien protecteur mais lorsqu’elle se mue en censeur et agent isolant, elle devient tyrannique et mortifère. Celle qui, quoi que l’on fasse, nous fait paraître toujours plus loin de l’autre. Où l’on se sent si différent que toutes les explications du monde ne serviraient à rien. Où il est impossible d’accueillir l’autre parce que ce qu’elle contient n’est pas visible et encore moins présentable. La noirceur des contenus est effrayant et risque de provoquer la fuite. Alors le danger de se retrouver encore plus seule se fait sentir et la coquille se referme encore un peu plus pour ne surtout pas laisser sortir ce poison intoxiquant le lien.

m6rT4MYFQ7CT8j9m2AEC_JakeGivens - Sunset in the ParkMais si cette séquestration de notre part d’ombre ne faisait que maintenir l’autre à distance jusqu’à ce qu’il se sente si loin qu’il n’en vienne à baisser les bras et partir de lui même ? Le résultat serait le même, un sentiment d’abandon dont la cause serait notre incapacité à tenter le lien, à prendre des risques, à se dévoiler par peur de provoquer justement ce qu’il se passerait si on ne le fait pas… Ironie du sort ? Peut être. Jeu relationnel ? Certainement. L’interaction de deux êtres est bien régit par ces deux entités portant chacune son histoire et ses représentations. L’accordage des deux nécessite du temps mais surtout de la parole. Paroles pour tisser le lien, pour renforcer les sentiments tendres, pour apaiser les craintes et les peurs, pour  recaler les jauges de la normalité et en créer une propre au duo.

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